Tout le monde aspire à avoir sa maison, son nid douillet, son refuge. En fait, c’est un des besoins essentiels de toutes les créatures de cette planète. Dans mon cas, j’ai commencé très jeune à imaginer de quoi ma maison aurait l’air. À mon insu, j’avais été influencée par un film de Walt Disney qui s’était gravé dans mon subconscient. Je n’ai découvert que tout récemment, à quel point ce souvenir a orienté mes choix, mais on y reviendra plus tard. Commençons au commencement si vous voulez bien.

La simplicité volontaire - Vieux moulin

Ma petite histoire

Mes premiers dessins remontent au début du secondaire, dans mes cahiers de notes de français et de mathématique, j’avais à peine 12 ans. Il s’agissait d’une cabane en bois rond au bord d’une rivière. Une roue à aube fournissait toute l’énergie dont j’avais besoin et une palissade entourait le tout pour protéger mes moutons qui fournissaient la laine, la viande… et le chauffage. Ils habitaient le rez-de-chaussée et moi l’étage pour profiter de la convection naturelle.

Avec les années mes maisons évoluaient au fil de mes découvertes. J’avais les yeux et les oreilles grands ouverts à tout ce qui tout ce qui touchait l’architecture et la construction. C’est ainsi qu’en 1980, j’ai lu un article qui parlait de maisons enfouies. Je trouvais cette astuce géniale car elle protégeait des vents froids de l’hiver. J’avais aussi développer une passion pour les plantes et je me voyais vivre dans une maison/serre. Certains de mes dessins de l’époque ressemblaient déjà à un earthship : enterrées sur 3 côtés, façade sud entièrement vitrée et d’énormes bacs de plantes dans lesquels poussaient des arbres.

À vous maintenant de rêver !

Je vous invite à vous asseoir tranquillement pour écrire sur du papier, les caractéristiques principales de la vie dans votre future maison. Je parle ici des grandes lignes : climat, région, boulot, proximité des amis et de la famille… ou non. Réfléchissez à ce que vous allez faire au jour le jour, vos activités quotidiennes, vos loisirs, le voisinage, les déplacements : à pieds ? en bicyclette ? La nourriture, d’où vient-elle ? Avez-vous le pouce vert ? Travaillez-vous à l’extérieur ? Les enfants vont-ils à l’école ?

Voici par exemple, une liste de priorités que vous pourriez mettre en ordre : auto-suffisance, respect de l’environnement, maison saine, vie communautaire, esthétisme, réduction des dépenses/consommation, vie privée, confort, voyage. N’hésitez pas à y ajouter tous les sujets qui vous semblent pertinents.

Cet exercice vous guidera pour faire un bon choix de terrain. Il faut toujours regarder du plus grand au plus petit, en partant de ce qui est le plus difficile à modifier par la suite ! Voici une liste que nous utilisons en permaculture pour évaluer l’ordre de permanence (en anglais seulement) de divers éléments. Les grands thèmes sont : le climat, la géographie, l’eau, l’accès, la faune et la flore, les micro-climats, les infrastructures, les zones d’utilisation, la fertilité et l’historique du sol, puis finalement la beauté et l’expérience de l’endroit.

Si vous avez déjà acheté un terrain, il se peut que cet exercice vous fasse réaliser que ce n’est pas l’endroit idéal pour vous établir. Il est toujours temps de changer vos plans, et plus vous le ferez tôt, moins vous aurez l’impression d’avoir perdu de votre temps/énergie. N’oubliez pas que rien de ce que vous avez fait jusqu’à maintenant n’est perdu, ça fait partie de vous et de votre bagage d’expériences, c’est irremplaçable et si souvent dévalorisé.

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Auteur de cet article :  Hélène Dubé