En juin 2016, mes amis et collègues Francis et Frédéric – cofondateurs de SolutionEra – ont assisté à une série de conférences Ideacity à Toronto, l’équivalent canadien des fameux TED Talks. Vous pouvez d’ailleurs voir la vidéo où ils en parlent juste ici. Parmi les conférenciers, un certain John Battelle était venu parler des entreprises « du futur » comme on aime bien les appeler… les NewCo (en opposition à OldCo, « old companies ») ! L’article qui suit vous décrira un peu en quoi consistent ces entreprises du futur et pourquoi Solution Era s’inscrit tout naturellement dans ce modèle entrepreneurial !
NewCo, pour New Company. Un terme qui paraît presque simpliste pour tout le changement de mentalité que ça représente. Pourtant, changer le monde se doit d’être un processus simple – et si vous continuez à me lire, vous apprendrez que la simplicité est mon maître mot
Bref, comment vous présenter ce que sont les NewCo ?
En vous disant qu’elles reflètent parfaitement un sentiment commun que le monde a soif d’un changement politique, économique, et surtout social.
En vous affirmant qu’elles représentent probablement un des plus importants bouleversements du capitalisme depuis la dernière révolution industrielle ?
Peut-être aussi en soulignant qu’elles sont une nouvelle façon – efficace – de gérer un chaos toujours plus intense dans nos sociétés modernes ultra dépendantes aux technologies de communication ?
Peut-être.
John Battelle, fondateur d’une entreprise justement appelée NewCo et conférencier ayant inspiré cet article, préfère l’expliquer comme ceci : une entreprise classique situe habituellement ses activités dans la gestion de trois grands flux : le matériel, l’énergie et l’information. Ces OldCo – l’ancien modèle – les traitent d’ailleurs dans cet ordre ; gérer le matériel (les produits et les ressources physiques), gérer l’énergie (les sources de revenus et les ressources humaines) et finalement l’information (la façon dont les connaissances sont transmises et utilisées).
Les NewCo ont presque inversé cet ordre établi.
Dire des entreprises du futur qu’elles ont privilégié la gestion de l’information est un euphémisme : elles repensent tout en terme d’information. Elles sont information.
Le bonheur de se faire livrer une pizza
Mais… qu’est-ce qu’une entreprise dite « d’information » selon John Battelle ?
AirBnb est la plus grande chaîne d’hôtellerie du monde… mais ne possède pourtant aucun lieu physique à louer.
Uber est la plus importante entreprise de transport au monde… mais ne possède pourtant aucun véhicule.
Alibaba est le plus grand magasin d’objets usagés au monde… mais ne possède pourtant ni magasin, ni objets.
And so on…
Comment ne pas citer l’exemple célèbre de Zappos, cette grande entreprise de vente de vêtements en ligne, qui mise tous ses efforts sur le meilleur service clientèle de l’histoire… Tous leurs employés sont prévenus : s’il faut choisir entre faire une vente ou rendre un client heureux, on choisit le bonheur du client ! Et pour vous prouver à quel point c’est vrai, allez lire cet article de cet homme pour qui Zappos a fait livrer une pizza… ?!?!
Si ça c’est pas du service de feu…
Cependant, il ne suffit pas de réinventer le modèle d’affaires et de mettre l’information au coeur de la stratégie pour être une NewCo à part entière. En effet, bien qu’Uber fasse partie de la nouvelle vague en termes de développement de produit, on lui reproche beaucoup de choses dans la façon dont elle gère ses conducteurs ou encore, dans son approche fiscale envers les marchés où elle tente de s’implanter.
Une NewCo cherche également à créer un monde meilleur et vise à accomplir une mission qui va au-delà de la recherche du profit. Purpose over profit.
Voici en résumé quelques éléments qui caractérisent une NewCo :
- Voit ses employés comme des leaders autonomes et compétents et non pas comme de simples ressources à exploiter.
- Possède habituellement une immense capacité à s’adapter – la fameuse résilience – et peut développer un produit en quelques semaines selon les envies et besoins du marché, alors qu’une OldCo mettra en moyenne 12 mois à créer un produit.
- Met surtout de l’avant un nouvel objectif global : œuvrer ! Œuvrer pour le bien de la société, de ses habitants, des animaux, de l’environnement, etc. Le modèle OldCo étant bien entendu basé sur l’accumulation de richesses et la sécurisation de son capital.
Entreprises diaboliques ?
Ma façon plus générale de m’expliquer les NewCo est de les considérer comme autant de tentatives de réconcilier le monde entrepreneurial et la collectivité – nous. On s’entend que la confiance de monsieur et madame tout-le-monde en l’entreprise moyenne n’est pas à son meilleur ces derniers temps. Ici, pas de référence subtile à Facebook et au scandale Cambridge Analytica. Beaucoup ont encore cette impression que les entreprises de ce monde, quelle qu’elle soit, cherchent à nous crosser et que les actionnaires et le CEO sont quelque part au soleil en train de rire de nous. Y’a ben juste la classe politique qui score plus bas en terme de confiance citoyenne !
Pas ben ben glorieux.
(Et sans vouloir m’embarquer là dedans, il y a fort à parier que les milieux politiques aient beaucoup à apprendre des modèles NewCo… je vous laisse à cette réflexion.)
Mais s’il existait des entreprises vraiment prêtes à changer le monde pour le mieux ? Des entreprises prêtes à sacrifier la profitabilité pour rester intègres et alignées avec leur vraie mission ?
J’aime à croire que ça existe, et pour moi, ces entreprises sont devenues le nouveau vecteur de réel changement – et c’est pour ça que je continue ma quête de contribution avec Solution Era depuis bientôt 5 ans !
À go, on se part toute des business éthiques !!
—-
Pour aller plus loin :
– La conférence de John Battelle sur les NewCo
– La vidéo de Francis et de Frédéric après IdeaCity 2016
Auteur de cet article : Julien Watine
je trouve que vous êtes de jeunes leaders merveilleux même si je ne connais pas beaucoup solutions ERA en ce moment. si vous embauchez je serai ravi de vous aider peu importe les tâches à faire. Je n’ai pas de compétences particulière, en revanche il n’y a rien qu’un autre fasse que je ne puisse faire…
au plaisir