Vous entendez de plus en plus parler d’autonomie alimentaire, et vous rêvez de cultiver vous-même vos légumes biologiques. Parce que c’est sain pour vous et votre famille, on ne peut plus local et écologique, que ça réduit votre facture d’épicerie et qu’en plus, c’est le fun !

Seul problème ; vous n’avez pas de jardin, ni même de cour ; vous vivez en appartement !

Qu’à cela ne tienne, je vous montre ici mes propres trucs pour cultiver vos légumes, comme je le fais dans mon petit 4½ !

Étape 1 : Le plan

Attention, ceci n’est pas une faute, je parle bien d’un plan avec des mesures et des dimensions, et non d’un plant de tomate ! Parce que oui, vous devez planifier vos cultures. Pour ce faire, dressez une liste des endroits qui sont disponibles pour vos futurs plants.

Les fenêtres

D’abord, tout le monde dispose de fenêtres, et ce sont justement des endroits de prédilection pour les plantes. Les salades, le thym, le basilic, l’estragon, la sauge et l’origan peuvent être placés près des fenêtres ensoleillées, alors que le persil, la ciboulette ou la menthe peuvent se satisfaire des fenêtres plus ombragées.

Si vous vous sentez plus willing, vous pouvez créer votre propre windows farm, une méthode que vous permettra non seulement de réutiliser vos 2 litres de liqueurs vides, mais aussi de cultiver, à l’année, vos plantes aromatiques, vos tomates cerises, vos fraises et vos concombres! C’est fou non? J’avoue n’avoir encore jamais essayé cette méthode, mais selon ce que j’ai pu en lire, elle semble très efficace. D’ailleurs, une communauté entière travaille sur ce projet, que vous pouvez suivre sur Facebook!

Source : The Window farm Project

(À propos de réutilisation de bouteilles de 2 litres, mon copain a découvert et testé un système de mini serres ultra simples à réaliser et efficaces ! Celles-ci nous sont très utiles pour faire germer nos graines au printemps et cultiver les plants qui demandent beaucoup d’humidité. Surveillez les prochains articles du blogue, j’en parlerai sous peu !)

Le balcon

Normalement, tous les appartements (sauf certains situés au sous-sol) disposent d’un balcon. Vous en avez un ? Alors vous êtes en business. Si votre balcon est de petite dimension et que vous ne voulez pas sacrifier le peu d’espace dont vous disposez pour votre table et vos chaises de jardin, alors calculez les dimensions de votre garde-corps et prévoyez y accrocher des jardinières. Si vous avez aussi la chance d’avoir un toit au-dessus de votre balcon, alors voyez s’il est possible d’y accrocher des jardinières suspendues.

Cependant, en choisissant ces contenants, votre volume de terre sera réduit et pourra donc demander plus d’arrosages. Néanmoins, nous avons très bien réussi l’expérience l’an passé avec nos haricots en jardinière en les arrosant régulièrement ! J’ai aussi entendu de bons résultats à propos des fraises et des tomates cerises, bien que je n’ai pas essayé moi-même. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre centre jardin pour connaître d’autres variétés à cultiver selon vos espaces !

Si vous avez un espace relativement grand et bien supporté (car la terre, c’est lourd !), vous pouvez profiter des avantages de la culture hors sol. Vous pouvez opter pour la réutilisation de bacs de rangements (que vous devrez trouer), l’achat de sacs de géotextile ou de bacs de jardinage de différents formats ou encore, comme mon copain l’a fait ; la construction de votre propre bac en bois avec toile géotextile. L’avantage de tels contenants larges est de permettre la culture de légumes qui demandent davantage d’espace pour leurs racines.

Source : moi-même 🙂

Le toit

Si le toit de votre immeuble est plat, que vous pouvez y avoir accès de façon sécuritaire et que votre propriétaire est d’accord, alors je suis complètement jalouse de votre chance ! Vos petits légumes pousseront peut-être au-dessus de votre tête ! Cependant, la culture sur toit doit prendre en considération plusieurs aspects importants sur lesquels je vous invite à vous renseigner avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Source : pixabay

Bref, dressez une liste des endroits où vous disposez d’un minimum d’espace et d’ensoleillement, avec les dimensions de chacun. Chaque espèce demande un niveau d’ensoleillement, une profondeur de terre et un espacement plus ou moins élevés pour produire un bon rendement. Vous devez savoir ce que vous avez à offrir pour découvrir ce que vous aurez le plaisir de faire pousser !

Une autre alternative ; le jardin communautaire

Si vous avez la chance d’avoir un jardin communautaire près de chez vous et qu’apprendre avec des passionnés du domaine vous intéresse, pourquoi ne pas vous y inscrire ? Pour ma part, j’ai loué pour la première fois ce printemps un lot aux jardins communautaires du mont des lilas à Québec, et je suis comblée !

D’abord parce que l’endroit est tout simplement magnifique ; entouré d’arbres matures, de plantes et de fleurs de toutes sortes, les couleurs changent au gré des semaines. On entend plus loin la rivière et ce son est franchement relaxant, accompagné du chant des oiseaux. En plus, l’endroit regorge de jardiniers passionnés qui ne se feront pas prier pour partager avec vous les 1 001 trucs qu’ils ont appris au fil des ans. Comme si ce n’était pas déjà assez, le matériel nécessaire à un jardin en sol est disponible sur place, alors même pas besoin de l’acheter et de le trimballer !

Source : moi-même 

Avec notre lot de 15 pieds par 15 pieds, mon copain et moi avons eu amplement d’espace pour planter plusieurs plants de tomates, courgettes, betteraves, carottes, brocolis, épinards, fines herbes et poivrons ! De quoi nous régaler !

Comme pour l’appartement, vous devez faire un plan pour votre jardin en sol. Prenez en compte la superficie dont vous disposez, le type de sol et l’ensoleillement dont le jardin dispose durant la journée.

Je n’ai malheureusement pas trouvé de répertoire de tous les jardins communautaires de la province pour faciliter vos démarches (d’ailleurs, si vous en connaissez un, je vous serais très reconnaissante de me le partager en commentaire !), mais votre municipalité saura vous renseigner à ce sujet !

Étape 2 : Les plants

Par la suite, dressez une liste des vos légumes préférés, ceux que vous aimeriez pouvoir cultiver et déguster en abondance. Renseignez-vous auprès de votre centre jardin préféré à propos de la culture de ces plants, afin de voir si les espaces que vous avez prévus pourraient les satisfaire.

Étape 3 : Les semis

Pour vous assurer de produire des aliments bios, vous devez commencer par la base ; vous procurer des graines et du terreau biologiques. Ceux-ci sont disponibles dans n’importe quel bon centre jardin. N’hésitez pas à demander conseil pour trouver le bon terreau pour la variété de légume envisagée. Tant qu’à ne pas être dans le sol, aussi bien en profiter et offrir les meilleures conditions à vos plants !

Si vous préférez partir avec une longueur d’avance, ou si la saison est trop avancée pour envisager de démarrer vous-même vos plants, vous pouvez aussi acheter des semis.

Étape 4 : Cultivez !

Une fois que vos plants sont en terre, c’est le temps d’être aux petits oignons avec ceux-ci. Soyez à l’affût des différents signes qui vous diront si vos plants se portent bien ; la terre est-elle humide, les feuilles ont-elles bonne mine, leurs couleurs sont-elles pimpantes, présentent-elles des signes de grignotage d’insectes ? Si quelque chose cloche, prenez le temps de vous informer sur les causes possibles du problème et d’apporter les correctifs nécessaires. Vous pourrez trouver une tonne d’informations sur Internet bien sûr, ou à votre centre jardin préféré. Si vous êtes en jardin communautaire, demandez à vos voisins, ils sont certainement déjà passés par là !

Étape 5 : Dégustez vos délicieux légumes !

Je ne crois pas avoir besoin d’en dire plus. Enjoy ! 

Bonus : Pour en savoir plus !

Si le jardinage et les aménagements comestibles vous intéressent, sachez que le cours Aménagements comestibles, serres adjacentes et gestion de l’eau est disponible chez Solution Era en cours seul ou comme partie intégrante du Certificat en design de bâtiment écologique ! La toute nouvelle formation Serre d’abondance est également disponible en ligne ! C’est à voir !

Auteur de cet article : Marie-Michèle Doyon