Dans son premier article de blogue, Francis Gendron explique sa relation à un concept avec lequel nous vivons quotidiennement : l’argent. Voici, expliquée en quelques paragraphes, sa philosophie de la consommation et de l’argent…

À une certaine époque – plusieurs années maintenant – j’avais horreur de l’argent, du capitalisme et de toutes les corporations qui détruisent notre planète et utilisent le malheur des gens pour s’enrichir… J’étais contre tous les vendeurs et je détestais dépenser de l’argent.

Je détestais surtout le fait de devoir « travailler » pour gagner de l’argent. D’ailleurs, saviez-vous que le mot travailler vient du mot tripalium, un instrument de torture pour les esclaves?

« Je ne suis pas un esclave et ne travaillerai donc pas! Nous devrions tous être libres et tout devrait être GRATUIT! Si seulement les riches partageaient ce qu’ils ont… Mais NON! Ils sont tellement égocentriques… »

Voilà quelle était ma perspective. Et rien ni personne ne me ferait changer d’avis.

Puis un jour, j’ai réalisé que cette attitude me causait beaucoup de souffrance inutile… Nous souffrons lorsque nous n’aimons pas une situation extérieure et que nous nous sentons incapable de la changer.

Mais comme tous les grands sages nous l’ont rappelé à maintes reprises, la souffrance est une illusion : si tu ne peux changer le fait extérieur, tu peux toujours changer ton attitude et ta perspective.

Je souffrais, car après avoir vu des dizaines de documentaires sur le sujet, j’avais associé l’argent à la source de toutes les douleurs comme si, à lui seul, il causait tous les problèmes du monde!

Les humains seraient parfaits sans le diable qu’est l’argent!

À cause de cette association, j’avais choisi d’essayer d’IGNORER et d’ÉVITER cette réalité qu’est l’argent. Ignorer OU éviter la réalité nous rend TOUJOURS esclave et nous fait souffrir…

Mais les choses allaient bientôt changer. Fini l’esclavage pour moi : j’allais devenir maître de l’argent. Si l’argent était l’outil d’échange de notre époque, j’allais m’assurer qu’il serve les causes nobles, bonnes et justes!

Après cette décision, 3 choses ont radicalement changé pour moi et m’ont garanti la paix, d’être beaucoup plus heureux et d’être beaucoup plus proactif dans la création d’un monde meilleur pour tous.

Voici mes trois changements de perspective :

1. Arrêter de travailler, commencer à œuvrer

La première chose qui a changé pour moi a été mon envie d’avoir un impact positif sur le monde au lieu d’être constamment obsédé par la peur et le désir de minimiser mon impact négatif.

J’ai donc choisi d’aller étudier avec les gens qui m’inspiraient le plus et ainsi découvrir ce qui me passionnait et ce qui me semblait être une vraie solution éthique et noble pour le monde.

J’ai ensuite mis toute mon énergie à trouver les moyens de transformer cette information en opportunité pour moi et mes amis afin d’ajouter plus de valeur à la vie des autres! Je venais de me libérer du « TRAVAIL » pour toujours et cela fait maintenant plus de 10 ans que je ne travaille plus!

En effet, j’ŒUVRE. C’est-à-dire que chaque matin, je me lève en me demandant ce que je pourrais faire pour rapprocher un peu plus le monde de ma vision d’un monde meilleur avant de me mettre à la tâche!

Je mets tous mes efforts à accomplir ce qui me semble le plus important et je m’assure TOUJOURS de donner plus à mes clients et co-créateurs (car sans eux je ne peux pas créer) que ce que je leur demande en retour!

Ainsi, je fais EXACTEMENT ce que je ferais même s’il n’y avait pas de système monétaire, je me suis donc libéré de l’argent. J’ai en quelque sorte TRANSCENDÉ l’économie !

2. Arrêter de dépenser, commencer à investir, voter et créer

Je me suis également rendu compte que pour réaliser ma vision du monde idéal, noble et éthique, je ne pourrais agir seul. Je suis loin d’être bon à tout faire… D’ailleurs quelqu’un l’est-il ?

Comment allais-je pouvoir encourager d’autres personnes qui ont la même vision que moi à faire ce qu’ils désirent? EN ACHETANT, en ÉTANT LEUR CLIENT/CO-CRÉATEUR.

J’ai donc commencé à vraiment prendre le temps de choisir où j’allais investir mon énergie (argent) afin que chaque dollar soit un vote pour le monde en lequel je crois.

Après tout, je ne pourrais pas tout changer seul et il y a des milliers de gens avec de merveilleuses idées qui ne demandent qu’un peu plus d’énergie (argent) pour grandir, croître et s’épanouir à leur plein potentiel!

Après avoir effectué ce changement de perspective, ce que j’appelais les DÉPENSES se sont transformées en INVESTISSEMENTS, en une action de création que j’adorais et dont j’étais vraiment fier!

Je me rappelle encore la journée ou j’ai dû payer la rondelette somme de 2000$ pour aller étudier à la Earthship Academy de Michael Reynolds (l’inventeur des Earthships).

Sur internet, plusieurs râlaient et disaient qu’il devrait donner toute son expertise et son temps gratuitement s’il voulait vraiment sauver le monde… Pendant ce temps, je jubilais littéralement de joie et de fierté!

J’allais investir l’énergie (argent) que j’avais gagné, éthiquement et dans un projet en lequel je croyais à 100%.

Mieux que ça, j’allais donner une partie de mon énergie à un homme qui allait l’utiliser pour accomplir encore plus que je n’aurais pu le faire moi-même, en plus de m’offrir en échange un résumé de ses 40 ans d’expérience dans une formation de quelques semaines pour m’éviter des centaines d’erreurs et maximiser mes avancements!

J’adore le concept de s’asseoir sur les épaules d’un géant au lieu de devoir réinventer la roue à chaque fois!

3. La gratuité n’égale pas l’accessibilité (c’est parfois même le contraire)

Mais le comble de ma surprise a été dans ma réalisation que plus j’essayais de faire les choses gratuitement, MOINS elles étaient accessibles… et moins j’avais d’impact!

En effet, je me suis rendu compte de cela dans plusieurs aspects de mes projets. En voici d’ailleurs un exemple : au début, je voulais rendre l’information sur les Earthship gratuite et accessible à tous en français.

J’ai donc commencé à faire des conférences partout au Québec pour faire connaître cette merveilleuse technologie et surtout, la philosophie qui l’entourait. J’ai donc effectivement donné plus de 30 conférences gratuitement ou en échange de contributions volontaires.

Il arrivait que les gens venaient me dire: « C’est la meilleure conférence que j’ai vue de ma vie, je suis vraiment inspiré! »

Alors ils mettaient 1$ ou 2$ dans mon chapeau et allaient ensuite prendre une bière à 6$ au bar.

Après quelques mois, je me suis retrouvé submergé : je devais tout faire moi-même et je n’avais plus d’argent pour continuer. J’avais également remarqué que la plupart des gens adoraient l’info, mais ne feraient rien de concret après la conférence…

J’ai donc décidé de changer de stratégie et j’ai commencé à demander 10$ en offrant la satisfaction garantie !

C’est là que tout a changé.

J’ai pu engager un super employé qui adore son travail et qui faisait la pub et la communication pour moi, ce qui me permettait de mettre tous mes efforts sur la recherche et le développement de ce type d’information.

BEAUCOUP plus de gens ont commencé à venir aux conférences grâce à une meilleure publicité et personne n’a (pour le moment) demandé de remboursement : tous disaient que ça valait même bien plus de 10$!

J’étais alors plus heureux et plus efficace, j’avais créé une opportunité pour une autre personne de faire ce qu’elle aime et d’être payée pour le faire : nous avions ensemble beaucoup plus d’impact et nous étions en train de créer un vrai mouvement fort et solide.

Non seulement il y avait plus de gens aux conférences, mais ils étaient aussi plus actifs et prenaient des actions concrètes après avoir entendu l’information, question de rentabiliser leur investissement!

Après ces trois changements radicaux, j’étais convaincu : je ne peux peut-être pas faire disparaître l’argent, mais je peux en devenir le maître et faire tout en mon pouvoir pour qu’il serve ce qui est beau, bon et noble pour tous!

À vous, donc, de choisir quelle sera votre relation avec cette énergie qu’est l’argent : en être la victime qui souffre et se plaint? Ou en être le maître qui l’utilise pour créer l’abondance dans un monde meilleur?

Auteur de cet article : Francis Gendron