Le sarrasin est une plante annuelle alternative de la famille des latifoliés. Presque oublié et maintenant méconnu au Québec, ce grain qui ressemble à un balluchon de fée n’en reste pas moins local, délicieux, hautement nutritif et vraiment utile. Aidons-le dans sa reconquête de nos assiettes !
Folklore
Le sarrasin est originaire d’Asie, où il aurait été cultivé depuis plus 3 000 ans. En 1080, les Français l’appelaient le “blé de sarrasin” car ils le croyaient originaire du Moyen-Orient. Celui-ci traversera l’Atlantique avec les premiers immigrants qui bien souvent le semèrent en tête de rotation, car il a la propriété d’aérer le sol et de le « nettoyer » de ses mauvaises herbes. (Source : Passeport Santé)
Grain très populaire pour la classe ouvrière du Québec, sa popularité diminua avec l’industrialisation de diverses céréales entre 1910 et 1960. Il gagne cependant à nouveau en popularité depuis les cinq dernières années.
Le festival de la galette est un merveilleux endroit pour découvrir producteurs et artisans du sarrasin, tout en fêtant le début de l’automne.
Nutriments
Le sarrasin est une mine d’or nutritive. Le fait qu’il soit composé d’acides aminés équilibrés, riche en glucides complexes et en protéines et sans gluten fait de lui la primeur de nos assiettes. En plus, il a l’aptitude de maîtriser les taux glycémiques chez les sujets du diabète de type 2. (Source : Confrérie des sarrasins)
Utilités
Outre ses vertus alimentaires, le sarrasin possède des qualités diversifiées. Source de phosphate, il est un bon engrais vert. De par sa croissance rapide et sa couverture dense, il assure une bonne protection du sol à la fin du printemps et durant l’été. Colonisateur, il contribue à l’aération du sol et le libère des plantes envahissantes. Mine d’or pour les abeilles, il leur permet de nous apporter un miel très savoureux et contribue à la survie de celles-ci. Toujours au champs, il peut servir à nourrir les animaux. Ses écailles séchées peuvent servir de paillage, de remplissage à sac magique ou de bourrage à coussin. Du point de vue de l’autonomie alimentaire, cette plante est parfaite. Produisant une culture trop volumineuse pour une serre, elle est idéale pour la prairie dans le design permaculturel.
Mais il y a plus : des chercheurs ont découvert que le sarrasin pouvait contribuer à réduire sensiblement les populations de Verticillium dahliae, une bactérie présente dans le sol qui cause la verticilliose, maladie qui entraîne d’importantes pertes de rendement et de qualité dans les cultures de pommes de terre, et contre laquelle les traitements actuels sont peu efficaces, en plus d’être sources de pollution. (Source : Passeport santé)
Culture
Pour assurer une belle récolte, rien de plus simple : plantez le sarrasin au printemps, lorsqu’il n’y a plus de risques de gel, ou à la fin de l’été, au moins 4 semaines avant le début habituel de la saison de gel.
Taux d’ensemencement : 50 à 60 kg par hectare – accroître les taux pour l’ensemencement à la volée. L’ensemencement en ligne est préférable, car il donne un espacement uniforme et une culture dense.
Si vous voulez vous servir de la récolte comme engrais vert ou comme paillage, il est important de vous en servir AVANT l’apparition des premières graines.
Si vous désirez récolter les grains, comme ceux-ci n’arrivent pas tous en même temps, il est conseillé de faucher et de laisser les plantes sécher au soleil, puis de les battre au-dessus d’une toile pour en récupérer les précieux grains.
Recettes
Souvent, lorsque le sarrasin est nommé, la première recette qui nous vient en tête est la légendaire crêpe de sarrasin. Il est vrai que c’est une façon délicieuse de le préparer. Il n’en reste pas moins qu’il y a des dizaines de façon d’intégrer ce petit balluchon à notre alimentation !
En galettes, en grains, en gruau, en muffins et plus… Voici pas moins de 139 recettes à découvrir qui mettent à profit cet ingrédient vedette !
On le retrouve dans les épicerie sous forme de farine, de grain et de flocon. Les cellules Nousrire vous offrent pour leur part un grain de sarrasin blanc, bio et local à bas prix : n’hésitez pas à visiter leur site de commande en ligne !
Plus d’excuses maintenant. Gageons qu’une fois redécouvert, le sarrasin fera parti de vos « musts » dans vos assiettes !