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Imaginez-vous en train de préparer et de savourer un smoothie de délicieuses verdures totalement biologiques et cueillies par vous-même à quelques pas de votre cuisine… En plein hiver québécois ! Paradisiaque, impossible, direz-vous ? Suivez la recette, pour combiner fraîches saveurs bio, « earthing », relaxation et une puissante dose de vitamine D, dans le cadre enchanteur d’une serre inspirante et écologique !

Nous sommes à Ayer’s Cliff, dans la superbe serre lumineuse et adjacente à la maison de Luc Muyldermans. En plein mois de mars, il fait -17 degrés Celsius avec bien de la neige couvrant le jardin. Qu’à cela ne tienne ! Francis amène le soleil et la fraîcheur à nos smoothies matinaux, avec cette recette composée uniquement de verdures qui poussent littéralement à quelques pas du mélangeur.

Les grands avantages d’une serre adjacente à la maison, c’est cette possibilité de cultiver ses propres légumes biologiques toute l’année, en s’offrant une grande diversité et sans avoir à sortir à l’extérieur. Le chauffage de la serre ? C’est uniquement le soleil qui s’en occupe, si la serre est placée au sud. Vous économisez en électricité, en plus de diminuer votre empreinte écologique.

Si une serre séparée de la maison est aussi très intéressante (voir notre DVD sur « Les serres du futur »), les serres adjacentes, telles que celle de Luc Muyldermans, permettent, contrairement à ce qu’on pourrait croire, d’adosser de façon tout à fait viable, la serre à différents types et modèles d’habitation.

De plus, une serre adjacente c’est écoabordable, puisque la production élevée de légumes biologiques ne fait pas que rentabiliser rapidement les coûts de construction, mais les dépasse en gain. C’est un investissement stratégique pour vous et pour l’environnement, en évitant de payer le gros prix pour des légumes biologiques d’épicerie. Ils proviennent souvent de très loin (avec une lourde empreinte écologique) et ne seront jamais aussi frais que cueillis dans l’instant même, par soi-même, à deux pas de sa cuisine.

L’été, la serre produit une grande variété de végétaux (tomates, piments, concombres), en plus de toutes les verdures et herbes fraîches de notre choix. On peut même y faire pousser de la vigne et du raisin, qui procurent un brin d’ombre apprécié. De décembre à mars, on peut cultiver des herbes fraîches en plus des légumes qui poussent moins haut et laissent donc un maximum de rayonnement solaire hivernal pénétrer l’ensemble de la serre.

Cette luminosité à l’année c’est un attrait incomparable, puisque grâce à elle, la serre adjacente devient aussi un lieu de vie d’une grande qualité. On y vient pour relaxer toute l’année ou pour y savourer son smoothie matinal en plein soleil d’hiver.

La recette du bonheur…

Il est temps d’enlever ses sandales et de faire un peu de « earthing » (qui est merveilleux pour la santé sur tous les plans). Les deux pieds dans la bonne terre fertile de la serre ensoleillée, on se cueille :

  • Des épinards (les mêmes plants se régénèrent rapidement chaque semaine) ;
  • Du cerfeuil frais (trouvé d’habitude sous une forme sèche dans les commerces) ;
  • De la roquette (qui donne un bon goût, mais prononcé, donc, à doser) ;
  • De la salade ;
  • Du persil ;
  • Des petits fruits (Luc cultive ses baies et petits fruits bio dans son jardin pendant l’été et les congèle pour usage toute l’année) ;
  • Ou une banane (c’est un peu moins local, mais sachez qu’il est possible de faire pousser des bananes au Québec dans une serre chauffée par le soleil plombant sur une bonne surface de masse thermique et, au besoin, un brin de chauffage. Elles supportent une température ambiante allant de 5 degrés Celsius à plus).
  • Finalement, on ajoute à tout cela le jus d’un citron pressé (il donne bon goût et aide à assimiler les propriétés de la verdure). Comme la banane, il n’est pas souvent local, mais sachez qu’il est possible d’en faire pousser dans certains types de serres chauffées du Québec (voir la serre inspirante d’Hélène Dubé à Chertsey).

On remplit le pot du mélangeur au trois quarts de verdures fraîches, on rince légèrement à l’eau courante (des verdures bio poussant dans notre propre serre nécessitent un rinçage moins rigoureux) et on ajoute de l’eau, au goût. On passe au mélangeur et, hop, on savoure notre smoothie dans un rayon de soleil de l’espace de vie de la serre, magnifiquement décoré de mosaïques.

Si cette recette vous a mis l’eau à la bouche et que le paradis de Luc vous inspire, apprenez tout ce qu’il y a à savoir sur cette serre! Vous pouvez en apprendre davantage sur son fonctionnement et comprendre, par le biais de chartes et calculs concrets, son évidente éco-abordabilité.