Ce type d’habitat permet de diminuer sa consommation d’énergie et son empreinte écologique, par la réduction de la superficie isolée et chauffée du bâtiment et par un mode de vie axé sur plus de simplicité volontaire. C’est une maison super accessible!

Qu’est-ce que la simplicité volontaire?

La simplicité volontaire, comme son nom l’indique, consiste à faire le choix conscient de réduire sa consommation de biens afin de vivre de façon plus minimaliste et ainsi de réduire son empreinte carbone, c’est-à-dire son impact écologique négatif.
Cette approche vise une certaine décroissance du mode de vie standard en Occident, afin de freiner l’émission de dioxyde de carbone (CO2) qui découle de l’activité humaine et de sa production de biens, contribuant à l’effet de serre et au réchauffement climatique.
Sur le plan des valeurs, cette approche vise un plus grand nombre d’échanges de biens, qui permettent également davantage de rapprochements et de partage sur le plan social et communautaire.
La simplicité volontaire est applicable à tous les mouvements et types de constructions écologiques (et conventionnelles), puisqu’il s’agit de s’attaquer à la source même du problème, lié à notre surproduction et surconsommation de biens qui nuisent gravement à notre environnement.

Qu’est-ce qu’une mini maison?

Ce type d’habitat est également appelé « micromaison » ou tiny house. Sa caractéristique première est qu’il est constitué d’une surface habitable de petite taille, contrairement aux habitats conventionnels. Sa surface se limite au maximum à mille pieds carrés (93 m2).
La mini-maison peut être disposée sur une fondation, ou elle peut prendre la forme d’un habitat mobile sur roues, grâce à l’usage d’une remorque de grande taille sur laquelle elle est fixée.
Ainsi, elle peut être transportée à une fréquence régulière ou saisonnière, selon le désir de ses occupants, en leur offrant une certaine liberté de vie.
De plus, il est possible de joindre plusieurs de ses habitats, afin de former un seul et même bâtiment regroupant plusieurs unités, qui peuvent partager les coûts élevés de certaines infrastructures (taxes, déneigement du chemin, fosse septique, puits artésien).
Un regroupement de mini maisons détachées, mais rassemblées sur un même territoire ou terrain, peut constituer un projet d’écocommunauté ou d’écohameau. Celui-ci fonctionne sur une base communautaire, par le biais d’échanges et de partage d’infrastructures et d’espaces communs, telles une salle de rencontres, une buanderie ou une cuisine communautaire, selon les valeurs et priorités propres à la communauté.
Ce concept d’espaces communautaires partagés, permet de réduire l’achat individuel de biens qui peuvent être utilisés par tous (machine à laver, sécheuse, lave-vaisselle, etc.) et minimiser ainsi la consommation et l’empreinte carbone des occupants, en plus de maximiser l’espace disponible dans chacun des petits habitats.
Mini maison visitée en France

Les avantages d’une mini-maison

1. Passer plus vite à l’action!

Son principal avantage est que la mini-maison permet de réduire de façon importante les coûts liés à un projet de construction. En effet, pour bâtir un habitat écologique, il est essentiel d’investir dans des matériaux durables et de qualité, qui demanderont un plus grand investissement financier au départ, mais qui sera largement compensé à long terme.

Un habitat écologique possède une plus longue durée de vie et demande moins de frais et de temps de rénovations cycliques. C’est un investissement stratégique!

En effet, concevoir stratégiquement et bâtir plus petit, permet de rendre un tel projet d’habitation accessible à tous, et ce, rapidement. Cette approche offre donc une plus grande liberté et la possibilité de passer plus vite à l’action pour réduire son empreinte carbone et avoir un impact positif sur l’environnement!

2. Réduire sa consommation énergétique

Comme nous l’avons vu dans les blogues précédents, réduire sa consommation énergétique est une des façons les plus écologiques de minimiser son empreinte carbone, puisque les ressources qui permettent de chauffer et climatiser l’habitat sont les plus polluantes, puisque souvent non renouvelables.
Une mini-maison qui réduit la surface isolée, chauffée et climatisée que l’on occupe permet, non seulement, de réduire son empreinte écologique, mais également les coûts élevés liés aux grandes demandes énergétiques et aux larges surfaces à isoler avec des matériaux coûteux.

3. Réduire ses avoirs et sa surconsommation de biens

Faire le choix conscient de demeurer dans un espace plus restreint est un mode de vie et une approche en soi. En réduisant la surface habitable, on est forcé ou amené consciemment à faire le choix des biens essentiels qui nous apportent le plus sur un plan pratique et personnel.
Être entouré d’un nombre raisonnable d’objets, choisis avec soin et qui procurent de la joie (voir la méthode KonMari), est un aspect essentiel à une saine qualité de vie, en plus de diminuer de façon importante son empreinte carbone en évitant la surconsommation.
Dans une approche de simplicité volontaire, le partage des ressources (outils, objets utilisés que rarement, etc.) par le biais de prêts, d’échanges, de troc, d’achats de seconde main, permet de répondre à tous ses besoins, sans privation, en éliminant le seul usage individuel et une surconsommation de biens qui pourraient aisément être partagés.

4. La liberté!

Tel que mentionné plus haut, la possibilité de posséder un habitat sur roues offre une liberté importante à ceux qui souhaitent pouvoir vivre une certaine mobilité et des expériences de vie variées et toujours renouvelées (voyages, installations saisonnières, partage avec d’autres personnes dans cette démarche de mobilité, etc.).
Cette liberté n’est pas uniquement liée à la mobilité potentielle du bâtiment, mais également à l’indépendance financière que permet la construction d’un habitat de petite taille.
En effet, ce dernier offre plus de temps et de ressources financières afin de s’investir dans des projets communautaires ou professionnels, ou permet d’œuvrer moins, afin de se réserver plus de temps personnel, sans le souci de payer et de gérer un grand habitat coûteux.
Intérieur d'une mini maison

Astuces pour un espace plus petit d’apparence plus grand

Même si l’on bâtit petit, il est possible d’utiliser certaines stratégies de conception afin d’offrir une impression d’espace plus vaste et dans lequel on se sent vraiment bien
Un design solaire passif, qui priorise une large fenestration sur la façade sud, permet non seulement de maximiser les gains gratuits et abondants du rayonnement solaire (pour de grandes économies de chauffage dans l’habitat), mais également de créer un effet visuel d’ouverture sur l’extérieur, qui neutralise l’impression d’étroitesse d’un petit bâtiment.
L’utilisation de zones à aire ouverte, permet également au regard de voyager dans tout l’espace habité sans être bloqué par de multiples cloisons, ce qui contribue à une impression d’ouverture, tout comme l’utilisation de couleurs claires qui offre plus de luminosité à l’habitat.
Stéphane Bernier, grand spécialiste de l’aménagement intérieur et formateur pour Solution ERA, partage une panoplie d’astuces concrets, dans le Certificat en Design de Bâtiment Écologique, afin de maximiser de façon stratégique la conception, la décoration et l’ameublement de petits espaces, afin de leur donner une apparence plus vaste.
Il s’agit surtout d’être inventif et satisfait de l’essentiel!

Règlementation relative aux mini maisons

Il est important de préciser qu’à l’heure actuelle, ce type de bâtiment n’est pas encore accepté et légalisé dans toutes les municipalités du territoire québécois. Toutefois, plusieurs individus œuvrent activement à faire avancer ce dossier, afin qu’elles deviennent plus communément permises.
Qu’à cela ne tienne! Les principes de base liés à la vie dans une mini-maison peuvent être aisément appliqués à des habitats écologiques de plus petite taille, tout en demeurant dans les normes de constructions municipales.

Concepts à appliquer dans tout type d’habitat écologique

Comme nous l’avons mentionné précédemment, la simplicité volontaire est applicable à tous les mouvements et types de constructions écologiques (et standard), puisqu’elle permet de s’attaquer à la source même du problème! C’est un mode de vie qui permet de maximiser ses ressources afin de se réaliser pleinement et rapidement.
Construire plus petit, tout en demeurant dans les normes municipales, permet d’économiser beaucoup pour les matériaux de construction et d’isolation, pour le chauffage et la climatisation, et de réduire son empreinte écologique.
La conception d’un bâtiment écologique dans le cadre d’un partage communautaire des infrastructures ou des espaces communs, permet plus d’échanges et de partages riches qui facilitent potentiellement la baisse de son empreinte écologique.
Cela peut être concrétisé par la mise en œuvre d’une construction bifamiliale, bi familiale jumelée ou d’une écocommunauté
Solution ERA a eu la chance d’effectuer la visite filmée d’une mini-maison construite au Québec, d’une mini maison tipi et d’une autre encore en France, toutes des constructions aussi jolies que pratiques!
Mini maison tipi au Québec
Si vous vous intéressez à ce type de construction écologique, vous pouvez en apprendre davantage grâce à nos formations en présentiel ou en ligne.