Partir vivre en Colombie-Britannique n’est pas à la portée de tous. Les logements sont difficilement abordables, surtout lorsqu’on compare leurs prix avec ceux du Québec. Pour Catherine et son compagnon, l’idée de vivre dans une minimaison sur roues a fait son chemin. Ces 2 aventuriers fous de sports de plein air sont des habitués du minimalisme et du nomadisme. Ils ont fini par trouver la solution qui s’adapterait à leur mode de vie. Francis est allé visiter leur tiny house qui a tous les atouts d’un habitat écologique!
Une minimaison sur roues pour ouvrir la porte à ses rêves
C’est à Revelstoke que la sœur de Francis a décidé de vivre. Sa minimaison sur roues est située directement aux pieds des montagnes.
Aux côtés de Whistler et de Banff, c’est l’un des paradis de l’Ouest canadien pour les adeptes de ski et de snowboard. Revelstoke fait partie des plus belles montagnes pour profiter de la poudreuse!
Catherine Gendron souhaitait vivre à proximité de cette montagne pour avoir la chance d’aller y skier le plus souvent possible. Cette amoureuse de sports de plein air n’avait pas en poche les milliers de dollars nécessaires pour s’établir dans la région. C’est en construisant sa tiny house mobile qu’elle a réussi à réaliser son rêve.
Avec son compagnon et ses 2 chiens, elle simplifie son style de vie pour s’adonner à ses passions : escalade en été et ski en hiver. Ses sites préférés sont accessibles à quelques minutes à pied seulement.
Beaucoup de projets peuvent voir le jour en intégrant la simplicité volontaire à son style de vie. Simplifier son lifestyle est une manière d’ouvrir la porte à plus d’opportunités et le projet de Catherine en est un bel exemple! En réduisant ses coûts, temporairement ou sur le long terme, il est plus facile d’investir son temps et son énergie dans ce qu’on aime vraiment faire.
La construction de la minimaison sur roues
Catherine et son compagnon sont tombés sous le charme de Revelstoke lorsqu’ils sont venus passer une saison. Toutefois, trouver un logement est le problème majeur pour ceux qui souhaitent résider sur le lieu toute l’année. Il est devenu très touristique et les tarifs des logements se sont envolés. C’est la raison pour laquelle le couple a décidé de tenter la vie en minimaison.
Sans aucune expérience en construction, ils ont décidé de relever leurs manches et de devenir autoconstructeurs. Un défi de taille même lorsqu’il s’agit d’une micromaison mobile!
Pour l’ensemble du projet, leur budget prévisionnel s’élevait à 14 000 $. Mais comme pour tout projet de construction, le budget s’est alourdi de quelques milliers de dollars. En fin de compte, leur petite habitation leur a coûté 18 000 $.
Cela aurait pu être bien plus élevé s’il l’avait achetée déjà construite. Même en seconde main, ce type d’habitation est rarement vendu en dessous de 40 000 $.
Afin de réduire le budget du projet, ils ont utilisé un maximum de matériaux de récupération :
- Remorque pour minimaison
- Fenêtres
- Porte d’entrée
Ils ont également fabriqué tous leurs meubles afin qu’ils s’encastrent parfaitement dans l’espace habitable. Leurs meubles ont ainsi une double fonction et l’espace est parfaitement optimisé.
Pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure, Catherine vous conseille de le faire aux abords d’une plus grande ville que Revelstoke. Cette ville compte un peu plus de 7 000 habitants. Les magasins de bricolage ne sont donc pas nombreux et les personnes qui se séparent de leur matériel non plus. Construire près d’une ville offre plus de possibilités pour récupérer du matériel à bon prix.
L’équipement indispensable dans une tiny house
À l’intérieur de l’habitation, la visite se fait avec un simple regard sur 180 °C. Cela n’empêche pas le confort d’être au rendez-vous avec un lit queen, un sofa, un bureau et une cuisine tout équipée!
Le lit est astucieusement surélevé pour laisser un grand espace de rangement en dessous. Les vêtements, la bibliothèque, et bien sûr, tout l’équipement de plein air y sont réunis. Il y a même les chambres des 2 chiens!
Les besoins en chauffage dans une micromaison
Leur chauffage fonctionne au propane avec un poêle originairement conçu pour la vie en bateau. Catherine a choisi ce poêle au propane Newport de Dickinson parce que les contraintes de vie à l’intérieur des bateaux sont similaires à celles des minimaisons sur roues.
Voici quels sont ses avantages :
- Ce type de poêle est le plus compact sur le marché.
- Il ne prend pas d’espace au sol puisqu’il se fixe au mur.
- Il chauffe à plein rendement dès l’allumage et réchauffe donc rapidement l’espace.
Mais comme la perfection n’est pas de ce monde, il possède tout de même un inconvénient. En cas d’absence, il doit être complètement éteint.
Catherine a donc trouvé une solution astucieuse. Elle branche un petit chauffage d’appoint électrique acheté pour quelques dizaines de dollars. Il dispose d’un thermostat pour régler la température de chauffe et permet de contrôler la consommation d’électricité.
Le mix énergétique pour parvenir à plus de résilience
La minimaison de Catherine est équipée pour rester fonctionnelle en cas de coupure de courant ou de manque de propane.
- Quand l’électricité est la seule disponible : le chauffage d’appoint et le mini-four électrique s’occupent de réchauffer la maison et le souper.
- Quand le propane est le seul disponible : le poêle et la plaque à cuisson au gaz prennent le relais.
Le terrain pour accueillir la minimaison sur roues
Bien qu’elle soit montée sur roues, la microhabitation n’est pas conçue pour passer son temps sur les routes. Si vous avez un projet de tiny house, il est important de trouver le ou les lieux où résider.
À Revelstoke, c’est d’autant plus un problème que les terrains sans dénivelés sont plus rares que les pentes de ski!
De plus, la législation de la ville n’autorise pas de 2e habitation sur les terrains privés. Mais cela n’empêche pas le mouvement des minimaisons de devenir de plus en plus populaire au Canada.
Heureusement, le couple a réussi à trouver un terrain en vente en dehors des limites de la ville. Le terrain possède une maison abandonnée et il a du mal à trouver un repreneur. Le propriétaire des lieux était alors content de pouvoir louer son terrain en attendant de le vendre.
Idéalement, Catherine souhaiterait être plus mobile avec son habitation écologique. Cela sous-entend d’avoir un véhicule capable de la tracter, ce qui ne s’accorde pas pour l’instant avec un style de vie minimaliste. En attendant de trouver de nouveaux lieux à découvrir, la sœur de Francis ne regrette pas d’avoir osé rêver en grand!
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