Les relations interpersonnelles concernent tous les échanges humains. Que vous soyez un parent avec son enfant, à l’intérieur d’un couple, d’une équipe, en contact avec une clientèle, etc. la relation interpersonnelle est toujours présente.
La bonne nouvelle, c’est que concernant ce sujet nous sommes toutes et tous sur le même pied d’égalité! En effet, en matière de capacités relationnelles, il y a toujours de la place pour l’amélioration!
Des connaissances en communication interpersonnelle vous offrent un atout supplémentaire pour gérer les conflits. Mais ce n’est pas la seule raison de s’y intéresser.
Elles aident aussi à développer une meilleure connaissance de soi ainsi que des relations humaines plus constructives.
L’écoute : principe de base de la relation interpersonnelle
Une relation interpersonnelle constructive se fonde sur un principe de base qui est : l’écoute active. Ce concept a été développé à l’origine par le psychologue américain Carl Rogers. Selon lui, l’écoute et la communication sont étroitement liées.
Lors d’une conversation, il arrive que nous soyons déjà en train de préparer notre prochaine réponse alors que notre interlocuteur·rice parle. Et ce mécanisme cérébral s’accentue lorsque nous avons l’impression de devoir argumenter ou de nous défendre.
Avez-vous déjà prononcé ces phrases qui commencent par « Oui, mais… », « Si je peux rajouter quelque chose… »? Et voici comment entrer dans une surenchère interminable. Ce type de conversation, où chaque personne essaye de marquer des points, est bien souvent pénible.
La pratique de l’écoute active ou de l’écoute bienveillante permet d’éviter cette escalade argumentaire. Elle part du principe qu’il faut écouter dans l’optique de comprendre et non pas dans l’optique de répondre. Et pour cela, il est possible d’utiliser plusieurs techniques :
- La reformulation : redire avec ces mots les points que l’on trouve importants pour s’assurer que l’on a bien saisi ce que la personne est en train de dire.
- Le questionnement : poser des questions lorsque l’on a besoin de clarifier certains points.
- L’empathie : se mettre dans les chaussures de l’autre l’espace d’un instant pour essayer de comprendre ce qui est vécu et ressenti.
Ces aptitudes sont utiles dans toutes les situations de la vie. Et ce sont des habiletés salutaires en situation de conflit face à une personne en colère. Essayer sincèrement de comprendre une personne aide à décoder et à désamorcer ce qui est en jeu pour elle. Vous verrez que même lors de vos premières tentatives les résultats sont déjà tangibles. En effet, le simple fait qu’une personne se sente réellement écoutée fait toute une différence pour entretenir de bonnes relations!
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Connecter avec ses émotions et accepter celles des autres
Avez-vous entendu parler d’intelligence émotionnelle? C’est un terme de plus en plus employé dans le milieu du travail. Il s’agit de redonner sa place aux émotions dans un environnement où la maîtrise de soi et la performance sont mises en avant.
Vous remarquerez que dans nos modes de vie contemporains, la performance est également très valorisée. À tel point que certaines personnes trouvent leurs émotions encombrantes. Elles ont appris à les ignorer pour pouvoir continuer à avancer.
Il existe un autre groupe constitué de personnes qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre à se connecter avec leurs émotions. Il faut dire que les petites phrases « ce n’est rien », « arrête de t’inquiéter », « ne pleure pas », sont particulièrement efficaces pour invalider ce qu’un individu ressent. En définitive, ces personnes ont surtout appris à se méfier de leurs émotions.
Vous reconnaissez-vous dans l’un de ces 2 portraits? C’est là que l’intelligence émotionnelle intervient! Apprendre à reconnaître ses émotions et celles des autres est un atout incroyable dans les relations sociales. Les émotions négatives comme les positives sont utiles à la connaissance de soi et à la relation aux autres.
Si vous vous êtes déjà penché·e sur la question, vous avez pu constater que l’éventail des émotions ressenties est étendu et nuancé. Cela dit, il en existe 4 qui sont dites « primaires » :
- La joie
- La tristesse
- La colère
- La peur
Auxquelles sont parfois ajoutées : la surprise et le dégoût.
Apprendre à identifier vos émotions ne peut que vous faire du bien, et cela, même lorsqu’elles vous font mal. Ce sont en quelque sorte des voyants qui vous informent de l’état de vos besoins et sur ce qui est important pour vous :
- Vous ressentez de la joie : le voyant est au vert et vos besoins sont comblés.
- Vous ressentez de la tristesse, de la colère ou de la peur : le voyant est au rouge et certains de vos besoins ont besoin d’être pris en considération.
S’il n’est pas possible de contrôler ce que l’on ressent, il est possible de choisir la manière dont nous réagissons. Et dans toute communication avec autrui, ces voyants lumineux sont de bons indicateurs pour arriver à un équilibre relationnel. Quand une émotion se présente, vous pouvez essayer de l’interpréter. Qu’est-ce qu’elle dit sur ce qui compte pour vous ou pour la personne en face de vous?
Sans oublier de ne pas nous attacher uniquement aux émotions négatives. Nous oublions parfois d’être reconnaissant·es pour nos moments de joie. La gratitude, par exemple, est un bon moyen de renforcer ce qui vous fait du bien!
Gérer son stress pour éviter d’enrayer la relation interpersonnelle
Le stress est un agent qui influence la communication à un niveau non-verbal. En effet, rien n’est plus communicatif que le stress. Votre partenaire, votre enfant ou votre collègue arrive vers vous stressé et automatiquement votre système se met en état d’alerte.
Le stress nous met dans un état d’hypervigilance. Cela était bien utile à l’époque où les loups et les tigres à dents de sabre pouvaient nous sauter à la gorge. Mais dans le cadre de relations interpersonnelles, cela a tendance à électriser l’ambiance de la pire des façons.
Attendez de voir ce qui se passe à la première étincelle… La moindre remarque ou critique et vous vous doutez bien de la tournure que risque de prendre la conversation.
Cependant, il n’est pas évident de contrôler son état de stress. Notre organisme est programmé pour notre survie et le stress nous aide en ce sens. Avec lui, un grand nombre de mécanismes biologiques se mettent en place pour nous aider à fuir ou à nous défendre plus efficacement :
- le système digestif et le système immunitaire tournent au ralenti
- les sensations de fatigue disparaissent
- de l’adrénaline est produite en quantité
Ce qui explique pourquoi les personnes particulièrement stressées peuvent avoir des problèmes de digestion, d’insomnie et tomber plus souvent malades.
Alors, s’il n’est pas aisé de lutter contre le stress, comment faire pour ne pas le communiquer aux autres?
À court terme, mieux vaut prendre le temps de déstresser un peu avant d’entamer toute conversation importante. Boire un verre d’eau, faire de l’exercice, passer un moment agréable avec une personne que l’on aime sont autant de solutions pour baisser votre niveau de stress.
À plus long terme, il faut prendre le temps de trouver l’origine du problème. Ensuite, vous pourrez trouver un moyen d’y remédier. N’hésitez pas à vous tourner vers des personnes de confiance, vos pairs ou des professionnel·les de la santé au besoin.
Utiliser la communication non violente au service de la relation interpersonnelle
La communication non-violente fait partie des techniques de communication particulièrement efficaces dans la gestion des conflits. Développée par le psychologue américain Marshall B. Rosenberg, elle utilise l’écoute, l’affirmation de soi, de ses émotions et de ses besoins.
Cette méthode aide à se connecter réellement à soi et à l’autre pour développer de bonnes relations interpersonnelles.
La communication non violente repose sur 4 étapes :
#1 – L’observation: observez des faits tangibles sans jugement de valeur. Évitez aussi de généraliser: «Tu es toujours en retard». Restez factuel:«Tu as 15 minutes de retard et j’aurais aimé être averti·e».
#2 – Les sentiments: exprimez vos émotions en utilisant le «je» et sans responsabiliser votre interlocuteur. Évitez de dir: «Je suis en colère à cause de toi». Cherchez les raisons profondes en vous: « Je me sens rabaissé·e lorsque j’entends ces mots».
#3 – Les besoins: derrière chaque émotion se cache un besoin. Comme nous l’avons déjà vu, le voyant est au rouge quand le besoin est insatisfait et l’émotion est négative. Et inversement, une émotion positive est le signal d’un besoin comblé. Par conséquent, il est important d’identifier vos besoins pour mieux communiquer.
#4 – La demande: proposez des solutions pour que vos besoins soient comblés. N’attendez pas que les autres devinent vos besoins, soyez plutôt proactif·ve!
Relation interpersonnelle : ce qu’il faut retenir
Bien que nous soyons des êtres sociables, chaque relation présente sa part de complexité. C’est pourquoi améliorer les relations avec les autres passe par une meilleure connaissance de soi et une écoute active.
Apprendre à décrypter ses besoins et ceux des personnes qui nous entourent donne accès à des relations plus harmonieuses. Alors, n’hésitez pas à vous poser quelques questions:
- Pourquoi mon/son voyant est-il dans le rouge/vert?
- Quelle émotion s’exprime?
- Qu’est-ce qu’il/elle cherche à me dire?
- Quel besoin est/n’est pas comblé?
S’interroger est une belle façon d’accéder à des relations humaines plus riches. Et ces questionnements peuvent aussi faire naître de belles et profondes conversations!
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